Attila Bayraktar, entre ciel et Bocage
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Attila Bayraktar, entre ciel et Bocage
« Attila Bayraktar, entre ciel et Bocage » « Attila Bayraktar, gökle yer arasýnda » Y.B. - IN NOUVELLE RÉPUBLIQUE, 24.03.1995 lllllllll D u 24 mars au 8 avril, Attila Bayraktar présente ses œuvres, 23 pastels et dix crayons blancs au musée de Bressuire : l’art comme une exigence, la peinture comme une religion. A ttila 23 pastel ve 10 Beyaz-Kalem eserlerin Bressuire müzesinde sergiliyor. SANAT BÝR ZORUNLULUK GÝBÝ. RESÝM BÝR DÝN GÝBÝ, A 60 ans, dont onze de Bocage, Attila qui vit et travaille à Saint-Sauveur du Givre-enMai, n’a plus rien à prouver à personne, si ce n’est à lui-même ; l’art comme un devoir d’exigence. Cet itinéraire paradoxal a conduit ce jeune Turc, dès son arrivée en 1958, à reprendre l’art par son meilleur point de vue : l’humilité. Il se prévalait pourtant d’études approfondies à l’académie des Beaux arts d’Istambul. La découverte des œuvres de maîtres au Louvre l’incitèrent à reprendre sa formation, en s’inscrivant à l’Ecole des Beaux arts de Paris. Þu anda 60 yaþýnda, 11 yýldan beri BRESSUIRE’de kendisinden baþkasýna hesap vermek zorunda deðil. Pourtant déçu par des professeurs « plus soucieux du nombre d’élèves que de la qualité de l’enseignement Attila estime aujourd’hui avoir plus appris en étudiant dans les musées et en fréquentant d’autres peintres. » Bugün asýl yetiþmesini müze ve galerilerdeki etütlere ve çevresindeki ressamlarla yaptýðý sohbetlere borçlu olduðunu söylüyor. L’aboutissement de son œuvre Arrivée à Paris, il délaissa le genre abstrait, ne s’estimant pas assez prêt. Toujours cette exigence, principe d’existence. L’abstraction, qui, pour certains, masquent une insuffisance technique, constitue pour Attila Bayraktar le couronnement de l’art. « Quand Ýstanbul güzel sanatlar akademisinden mezun olduktan sonra Paris’e gelen bu adam sanatý en iyi yönünden aldý: Tevazu (Alçak gönüllülük)... Louvre müzesinde ustalarý buldu. Paris Milli Yüksek Güzel Sanatlar Okuluna kaydolduysa da eðitimin ciddiyetsizliðinden ötürü 1,5 yýl sonra oradan ayrýldý. Önceleri NON-FIGURATIF resimler yapan Attila, Louvre müzesine girdiði zaman eksiklerini görmüþ hep ayný endiþesi « GERÇEK » prensibi. Bir çoklarý gibi « ART ABSTRAIT » yetersizliklerini saklamak deðil, resimin gerçek dilidir o’nun nazarýnda. vous regardez un tableau, avant de voir des éléments comme une tête ou une pomme, vous voyez d’abord des tâches de couleurs qui font contrastes. L’objet nuit à la peinture, l’abstraction est son langage véritable. Il consiste à mettre deux couleurs côte à côte. Le côté fonctionnel des choses nous brouille la vue. Je regarde une main comme une forme. » Paradoxe encore : Attila, depuis qu’il est en France, peint et dessine des paysages des natures mortes ou des nus, des œuvres figuratives. Cela dit, il n’en démord pas : « Avant de mourir, je voudrais revenir à l’abstraction, mais je ne veux pas tromper les gens, fabriquer un langage pictural. Je veux que cela vienne tout seul, que le genre abstrait soit l’aboutissement de tous mes travaux. » Le noir permet le blanc Pour l’heure, Attila présente au musée de Bressuire des pastels et des crayons blancs, qui, par certains côtés, approchent de son idéal : dissolution du signifiant fonctionnel, déconditionnement de notre regard, au profit de formes et de couleurs libres de toutes références, donc les autorisant toutes. On le voit bien avec des œuvres réalisées à l’aide des crayons blancs. Le noir permet, par contraste, la réalité du blanc, ainsi que la suggestion figurative. Mais, en même temps, Attila Bayraktar nous tient en lisière de l’abstraction dans le jeu tangent des perceptions. Il le dit : « J’aime le noir et sa profondeur. C’est grâce au noir qu’on aime la clarté. Un ciel le soir, c’est merveilleux. C’est quand le noir de la nuit vient que nous commençons à voir les étoiles ». q « Bir tabloya baktýðýnýzda nesnelerin kimliklerinden önce renkler ve þekilleri görürsünüz ve bilinç altýnýza onlar tesir eder ». « en de bir örtüye örtü olarak deðil, bir plastik resim elemaný olarak bakarým » diyor. Ölmeden NON-FIGURATIF’e varmak amacý ama kendiliðinden gelmezse bu kendini ve baþkalarýný kandýrmak olur. Þimdilik BRESSUIRE müzesindeki sergisinde beyaz kalem desenleriyle Attila bizi soyutun baþladýðý çizgiye kadar götürüyor. q « LA FONTAINE AUX NYMPHES », SUR LA FAÇADE DE SA MAISON.
Benzer belgeler
Attila Bayraktar - Association des Revues Plurielles
Bressuire en été 2005, avec un beau catalogue. Il était fier du succès de cette exposition dont il avait fait l’affiche.
Une dizaine d’artistes turques nous
sommes allées à Bressuire pour le vernis...