Union des Comores Organisation Mondiale de la Santé STRATEGIE
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Union des Comores Organisation Mondiale de la Santé STRATEGIE OMS DE COOPERATION AVEC L’UNION DES COMORES 2005-2009 CARTE DU PAYS 1 TABLE DES MATIERES CARTE DU PAYS ............................................................................................................................................................... 1 TABLE DES MATIERES .................................................................................................................................................... 2 LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES ......................................................................................................... 3 PREFACE ................................................................................................................................................................................ 4 1. INTRODUCTION ....................................................................................................................................................... 5 2. CADRE DE LA POLITIQUE INSTITUTIONNELLE DE L’OMS : ORIENTATIONS............. 5 MONDIALES ET RÉGIONALES. ............................................................................................................................. 5 2.1. 2.2. 2.3. 2.4. 2.5. 2.6. MISSION DE L’OMS ................................................................................................................................................... 6 NOUVELLES METHODES DE TRAVAIL ........................................................................................................................ 6 ORIENTATIONS STRATEGIQUES .................................................................................................................................. 6 FONCTIONS ESSENTIELLES ......................................................................................................................................... 7 PRIORITES MONDIALES ET REGIONALES .................................................................................................................... 7 RENDRE L’OMS PLUS EFFICACE AU NIVEAU DES PAYS ............................................................................................. 8 3. GOUVERNEMENT ET PEUPLE : SANTÉ ET DÉFIS DE DÉVELOPPEMENT .............................. 9 3.1. PROFIL DU PAYS :............................................................................................................................................................ 9 3.2. PROFIL SANITAIRE DU PAYS ......................................................................................................................................... 12 3.3 DEFIS DE SANTE ET DE DEVELOPPEMENT ...................................................................................................................... 18 4. ASSISTANCE AU DÉVELOPPEMENT : FLUX, INSTRUMENTS ET COORDINATION... 20 4.1. 4.2. 4.3. TENDANCE GENERALE DE L’AIDE AU DEVELOPPEMENT ......................................................................................... 20 PRINCIPAUX PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT ET LEURS DOMAINES D’INTERVENTION...................................... 20 MECANISMES ET INSTRUMENTS DE COORDINATION ................................................................................................ 23 5. PROGRAMME ACTUEL DE COOPÉRATION OMS/PAYS .................................................................... 24 5.1. BUREAU PAYS .............................................................................................................................................................. 24 5.2. APPUI DU SIEGE ET DU BUREAU REGIONAL DE L’OMS ............................................................................................... 25 5.3. FORCES, FAIBLESSES, OPPORTUNITES ET MENACES DE LA COOPERATION OMS AU NIVEAU DU PAYS ......................... 26 6. AGENDA STRATÉGIQUE DE L’OMS POUR L’UNION DES COMORES .................................... 26 6.1 OBJECTIFS DE LA STRATEGIE DE COOPERATION AVEC LE PAYS .................................................................................... 26 6.2 CHANGEMENT DANS LES DIRECTIONS GENERALES ........................................................................................................ 26 6.3 COMPOSANTES DE L’AGENDA STRATEGIQUE : .............................................................................................................. 27 7. APPUI ET MISE EN ŒUVRE DE LA SCP : IMPLICATION POUR L’OMS........................ 30 7.1. BUREAU OMS PAYS..................................................................................................................................................... 30 7.2. BUREAU RÉGIONAL ET SIÈGE ....................................................................................................................................... 30 8. SUIVI ET EVALUATION .............................................................................................................................. 31 9. CONCLUSION ...................................................................................................................................................... 31 2 LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. AIFO AMA ASCOBEF CAP CCA CCM CHR CMC CMU CNALE CNFRSP CSD DSCRP EBC FADC FAO IDA IIRO IST MDA MSR OMD OMS ONG ONUSIDA PCIME PDLC PEV PNAC PNDS PNUD SCRP PTI SCP SIS UNDAF UNFPA UNICEF VIH SIDA Assozione Italiana Amici DI RAOUL FOLLEREAU Agence des Musulmans d’Afrique Association Comorienne pour le Bien Etre de la Famille Collaboration Action Prévention Bilan Commun des Pays Dispositif de Coordination du pays Centre Hospitalier Régional Centre Médico-Chirurgical Centre Médico-Urbain Comité National d’Alerte Centre National de Formation et de Recherche en Santé Publique Centre de Santé de District Document de stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté Enquête budget consommation Fonds d’Appui de Développement Communautaire Organisation pour l’Agriculture et l’Alimentation Agence Internationale de Développement (Banque Mondiale) Organisation Islamique International secours Infections sexuellement transmissibles Mass Drug Administration Maternité sans Risques Objectifs du millénaire pour le Développement Organisation Mondiale de la Santé Organisation non Gouvernementale Programme Commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant Programme de Développement Local Comores Programme Elargi de Vaccination Pharmacie Nationale Autonome des Comores Plan National de Développement Sanitaire Programme des Nations Unies pour le Développement Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté Programme Triennal d’Investissement Stratégie de Coopération avec le Pays Système d’Information Sanitaire Cadre pour l’Assistance des Agences du Système des Nations Unies Fonds des Nations Unies pour la Population Fonds des Nations Unies pour l’Enfance Virus de l’immunodéficience Humaine Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise 3 PREFACE En l’an 2000, le Conseil exécutif de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a approuvé une stratégie institutionnelle pour orienter l’activité du Secrétariat de l’OMS. Cette stratégie institutionnelle souligne le rôle essentiel des pays pour l’action de l’Organisation, d’où la nécessité de traduire la stratégie mondiale en stratégies spécifiques, adaptées aux besoins de chaque pays. Ceci constitue le fondement des stratégies de coopération de l’OMS avec les pays (SCP) La stratégie de coopération de l’OMS avec un pays donné énonce les priorités stratégiques de l’Organisation pour son activité dans ce pays, priorités qui doivent guider une réponse intégrée des trois niveaux de l’Organisation : bureau de pays, Bureau régional et Siège. La SCP est l’expression claire de l’action de l’OMS en faveur des pays; le programme d’action stratégique qu’elle comprend orientera la coopération entre l’OMS et l’État Membre, pour le moyen terme. La SCP servira de référence pour les plans de travail de l’OMS et l’allocation des ressources de l’Organisation, que celles-ci proviennent des pays, de la Région ou du Siège ou bien d’autres sources telles que les centres collaborateurs. Cette stratégie de coopération de l’OMS a été élaborée grâce à un processus élargi de consultations auquel ont pris part tous les niveaux de l’Organisation, le Ministère de la Santé, les autres institutions gouvernementales, le secteur privé, les organisations de la société civile, les institutions de formation et de recherche, les partenaires au développement et autres intervenants essentiels dans le domaine de la santé. Le processus a nécessité de profondes réflexions et l’analyse des problèmes prioritaires de santé et de développement ainsi que du rôle de l’OMS, en tenant compte de ses avantages comparatifs. Reconnaissant l’ampleur du processus qui a conduit à l’élaboration de ce document, je voudrais féliciter le Gouvernement et tous les intervenants du secteur de la santé pour les efforts qu’ils ont déployés ainsi que leur active participation à ce travail. Pour moi, il ne fait aucun doute que le processus de la SCP aidera les pays à concentrer leurs efforts sur des problèmes de santé prioritaires et à coordonner l’action des différents partenaires et intervenants. Le défi que nous devons maintenant relever consiste à traduire cette stratégie en actions concrètes, en vue d’améliorer la performance de l’OMS au niveau des pays et d’obtenir de meilleurs résultats sanitaires pour les populations qui en ont le plus besoin. DR LUIS GOMEZ SAMBO Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique Organisation Mondiale de la Santé 4 1. INTRODUCTION La stratégie de coopération de l’OMS avec les Comores (SCP) couvre la période 2005-2009. Elle constitue une mise en œuvre, au plan national, de la stratégie institutionnelle définie au niveau mondial et s’inscrit aussi dans le cadre de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté de l’Union des Comores adoptée en 20031. Elle a été élaborée sur la base d’une approche participative qui a permis l’implication effective des trois niveaux de l’organisation et des Représentants des Ministères en charge de la santé de l’Union et des trois îles autonomes ainsi que des différents partenaires (Système des Nations Unies, bilatéraux, multilatéraux et société civile). En raison des spécificités géographiques et institutionnelles du pays, la méthodologie d’élaboration de la SCP a largement fait place à des ateliers qui ont été organisés à toutes les étapes du processus en vue d’assurer une participation large et représentative des acteurs des différents niveaux et des différents secteurs de l’ensemble du pays. Afin de mieux répondre aux besoins du pays, la SCP intègre les objectifs de développement du millénaire en général et de la lutte contre la pauvreté en particulier, les objectifs du NEPAD2 3 et le plan cadre pour l’assistance des Nations Unies au développement du pays . Le processus a également pris en compte le plan national de développement sanitaire perspectives an 2010, le cadre stratégique de l’OMS pour la Région africaine 2002-2005 et divers documents de stratégie, nationaux ou régionaux. Ainsi, la SCP décrit le nouveau cadre de coopération technique entre l’OMS et l’Union des Comores et précise les domaines prioritaires d’intervention pour l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation de la coopération avec le pays. Après une analyse approfondie de la situation, les défis majeurs auxquels le pays est confronté dans le secteur de la santé ont été identifiés et tenant compte des avantages comparatifs de l’OMS, les trois axes stratégiques prioritaires suivants ont été retenus pour la période allant de 2005 à 2009: - Appui institutionnel au renforcement du système de santé Prévention et lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles Santé maternelle et infantile 2. CADRE DE LA POLITIQUE INSTITUTIONNELLE DE L’OMS : Orientations Mondiales et Régionales. Les méthodes de travail de l’Organisation mondiale de la Santé ont changé de manière significative au fil des dernières années. Les réformes ont eu pour objectif essentiel de contribuer à l’amélioration du rôle des Etats membres dans la réponse aux principaux défis dans les domaines de la santé et du développement. Des orientations ont été définies dans le cadre de la stratégie institutionnelle de l’OMS. 1 2 3 Commissariat Général au Plan : Document de stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté, juin 2003 Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) ONU : Plan Cadre pour l’Assistance des Agences du SNU au Développement des Comores, 2003-2007, fév. 2002 5 2.1. Mission de l’OMS La mission de l’OMS consiste à soutenir les pays afin qu’ils puissent “ amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible” (Article 1 de la Constitution de l’OMS)4. La stratégie institutionnelle de l’Organisation et le cadre de la politique de coopération avec les Etats membres dans la Région africaine, expriment les éléments clefs à travers lesquels l’OMS essaie d’apporter la meilleure contribution possible à l’amélioration de la santé des populations, particulièrement celles de la Région africaine. L’Organisation cherche à renforcer ses capacités techniques et intellectuelles, son rôle de « guide » en matière de santé et sa capacité de gestion. 2.2. Nouvelles méthodes de travail 5 Dans sa stratégie institutionnelle, l’OMS met l’accent sur la réponse suivante aux grands changements mondiaux: 2.3. • envisager la santé sous un angle plus large ; c’est-à-dire dans le contexte du développement, de l’action humanitaire, de l’égalité entre hommes et femmes, des droits de la personne, en s’intéressant tout particulièrement aux liens entre santé et lutte contre la pauvreté ; • jouer un rôle plus important dans l’instauration d’un consensus national et international sur les politiques, stratégies et principes de santé, en veillant à l’acquisition de données de recherche, de connaissances et des compétences techniques et à leur application; • inciter à mener une action plus efficace pour promouvoir et améliorer la santé et pour réduire les inégalités en santé, en négociant des partenariats et en se prévalant du rôle de catalyseur joué par d’autres ; • créer une culture d’entreprise qui encourage la réflexion stratégique, la promptitude dans l’action, la création de nouveaux liens, l’innovation et la rigueur, et étendre l’influence de l’Organisation dans le monde. Orientations stratégiques6 L’OMS s’est donnée quatre orientations stratégiques pour soutenir les pays dans l’amélioration de la santé des populations. Ces orientations stratégiques, liées les unes aux autres, constituent le cadre général du travail technique du Secrétariat: i. 4 5 6 Réduire la mortalité, la morbidité et les incapacités, surtout dans les populations pauvres et marginalisées ; Programme général de travail, 2002-2005, OMS Programme général de travail, 2002-2005, OMS - Programme Général de Travail (PGT), 2002-2005, OMS 6 ii. Promouvoir des modes de vie sains et réduire les facteurs de risque pour la santé liés à l’environnement, au contexte économique et social et aux comportements; iii. Mettre en place des systèmes de santé qui améliorent les résultats sanitaires de manière équitable, répondent aux attentes légitimes de la population et qui soient financièrement équitables ; iv. Concevoir une politique de base et créer un cadre institutionnel dans le secteur de la santé, et faire en sorte que les questions de santé soient dûment prises en compte dans les politiques sociales, économiques et en matière d’environnement et de développement. 2.4. Fonctions essentielles7 La typologie des fonctions essentielles de l’OMS décrite ci-dessous, est basée sur les avantages comparatifs de l’Organisation à ses différents niveaux: énoncer des politiques et des prises de position cohérentes, conformes à l’éthique et reposant sur des bases factuelles ; gérer l’information, évaluer les tendances et comparer les performances des systèmes de santé ; stimuler des actions de recherche et développement et en établir le programme ; favoriser le changement par un appui technique et politiques selon des modalités qui facilitent l’action et aident à mettre en place des capacités nationales durables dans le secteur de la santé ; négocier et entretenir des partenariats nationaux et mondiaux ; fixer, valider, contrôler et faire respecter des normes et des critères ; encourager l’élaboration et la mise à l’essai de technologies, d’outils et de principes directeurs nouveaux pour la lutte contre la maladie, la réduction des risques, la gestion des soins et les prestations de santé. 2.5. Priorités mondiales et régionales Pour répondre à la nécessité de rendre ses interventions plus efficaces, et compte tenu de ses ressources limitées, l’OMS a sélectionné un certain nombre de priorités pour les années à venir. Les critères d’établissement de ces priorités sont les suivants : 7 i. Possibilité de réduire sensiblement la charge de morbidité grâce aux interventions existantes d’un bon rapport coût/efficacité ; ii. Problèmes de santé qui ont d’importantes répercussions sur le développement socioéconomique et qui touchent les pauvres de manière disproportionnée ; iii. Besoin urgent de nouvelles technologies ; iv. Possibilités de réduire les inégalités de santé dans les pays et entre les pays ; v. Avantages de l’OMS, surtout en ce qui concerne l’offre de biens publics ; politiques, stratégies et normes consensuelles ; création et gestion de partenariats ; - document EB 105/3 « Une stratégie institutionnelle pour le secrétariat de l’OMS » 7 vi. Demande d’appui émanant de nombreux Etats Membres. Les priorités mondiales sélectionnées sur la base de ces critères incluent : le paludisme, le VIH/SIDA et la tuberculose ; la santé maternelle ; la santé mentale ; la lutte contre le tabagisme ; les maladies non transmissibles ; la sécurité alimentaire ; la sécurité sanguine ; les systèmes de santé, la santé et l’environnement. La Région africaine a opté pour douze domaines prioritaires: développement des systèmes de santé ; contrôle des maladies transmissibles y compris le VIH/SIDA, la tuberculose, le paludisme et la sécurité transfusionnelle; santé maternelle ; santé de l’enfant et de l’adolescent ; santé mentale ; contrôle des maladies non transmissibles y compris le cancer, les maladies cardio-vasculaires, le diabète et les maladies respiratoires chroniques obstructives ; promotion de la santé ; santé et environnement ; nutrition ; préparation et réponse aux situations d’urgence et aux épidémies ; pauvreté et santé ; médicaments essentiels (y compris médecine traditionnelle). 2.6. Rendre l’OMS plus efficace au niveau des pays La mise en oeuvre de la stratégie institutionnelle de l’OMS varie d’un pays à l’autre. Les différences s’expliquent par la spécificité des défis en matière de santé et développement, l’implication d’autres partenaires, les interventions en cours de l’OMS, dans le pays et avec lui. La stratégie de coopération avec le pays devra établir un équilibre entre les principales fonctions de l’Organisation au niveau du pays, tout en cherchant à promouvoir davantage son rôle de conseiller, d’agent catalyseur, et à n’envisager son implication dans des activités de routine que dans le cadre d’initiatives précises bien identifiées, et pour un temps limité. Une typologie opérationnelle des fonctions de l’OMS au niveau des pays a été développée sur la base des fonctions essentielles décrites plus haut: i. soutenir la mise en œuvre d’activités de routine à long terme ; ii. créer un effet catalytique par l’adoption de stratégies et d’innovations ; proposer des directives adaptées au pays ; stimuler leur mise en œuvre à grande échelle; iii. soutenir la recherche et le développement; stimuler le suivi du secteur de la santé et de sa performance; iv. faciliter les échanges d’informations et de connaissances: options et positions génériques en matière de santé, directives et plaidoyer ; v. être conseiller technique de haut niveau en matière de politiques spécifiques au pays ; jouer un rôle de facilitateur et influencer les choix de politiques, l’action et l’allocation des ressources du gouvernement et des autres partenaires au développement. 8 3. GOUVERNEMENT ET PEUPLE : Santé et défis de développement 3.1. Profil du Pays : 3.1.1. Situation physique Située à l'entrée du Canal de Mozambique dans l'Océan Indien, à 300 km de Madagascar d’une part et de la côte sud du continent d’autre part, l’Union des Comores couvre une superficie de 2235 km2 répartie sur quatre îles d'origine volcanique : Grande Comore (Ngazidja): 1147 km², Anjouan (Ndzouani): 424 km², Mohéli (Moili): 290 km², Mayotte (Maoré): 374 km². Cette dernière est restée sous administration française. Les Comores ont un climat tropical avec deux saisons : la saison fraîche et sèche qui va de mai à octobre et la saison chaude pluvieuse qui va de novembre à avril, avec une température variant entre 15°c et 33°c. 3.1.2. Situation démographique Selon les résultats provisoires du recensement de 2003, la population de l’Union des Comores est de 590 151 habitants (pour les 3 îles autonomes), soit une densité moyenne de 264 hab/km², inégalement répartie entre les îles d’Anjouan (604 hab/km²), de la Grande Comore (257 hab/km²) et de Mohéli (122 hab/km²)8. L’espérance de vie est passée de 55 ans en 1991 à 63 ans en 20029. Le taux d’accroissement de la population entre 1992-2002 est estimé à 3%10. 3.1.3. Situation économique et sociale Pays insulaire avec une discontinuité territoriale, l’Union des Comores, outre une situation socio-économique fort préoccupante, connaît depuis plusieurs années une instabilité politique et institutionnelle extrêmement préjudiciable au développement. Avec un indice de Développement humain (IDH) de 0,528 le pays est classé selon le Rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement, 134e sur 175 pays11. Au Comores, le PIB par habitant est de 386 US$ en 200112. Selon les estimations faites en 1995, 54,7% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté absolue dont 70,1% à Anjouan, 40,8% à la Grande Comore et 63,7% à Mohéli13. Les Comores sont classés parmi les pays les plus pauvres du monde. Cette pauvreté aurait augmenté de 3,5 à 4 % entre 1995 et 1998 au niveau national14. Cette situation fait que les couches les plus vulnérables que sont les femmes enceintes et les enfants accèdent difficilement aux services de santé. Selon un rapport sur la pauvreté aux Comores, la proportion de pauvres au sein de la population vue en consultation en 1995 est plus faible que celle n’ayant pas consulté : 36,6% contre 58,3% 15. 8 Résultats provisoires du Recensement 2003 OMS : Rapport sur la santé dans le monde, 2003 (p 156) 10 OMS : Rapport sur la santé dans le monde, 2003 (p 156) 11 PNUD : Rapport Mondial sur le développement humain 2003 12 PNUD : Rapport Mondial sur le Développement Humain, 2003(p. 280) 13 PNUD : Rapport National sur le Développement Humain, Comores 2001 (p. 37) 14 Rapport du PNUD sur le Développement Humain, 2003 15 RFIC, PNUD, BIT : La pauvreté aux Comores : Concepts, mesure et analyse, 2000 (p.145-146) 9 9 Le Document intérimaire de Stratégie de Croissance et de Réduction de la pauvreté (DSCRP)16, élaboré en 2003, a pour ambition de contribuer à une réduction significative et durable de la pauvreté dans l’archipel. En l’absence de toute croissance économique, le taux de pauvreté risque d’atteindre 93% de la population en l’an 2015.17 Sur le plan social, les structures traditionnelles du pays (personnes âgées, chefs coutumiers, notables, autorités religieuses) sont bien organisées et assurent le maintien des valeurs propres à la société, et partant jouissent du profond respect de la population. Cependant l’exclusion des femmes de certains droits sociaux est une source de vulnérabilité et d’inégalité. Alors qu’elles contribuent activement au processus de développement, elles ont tendance à être exclues des bénéfices que ce dernier procure. On estime qu’une meilleure association des femmes au processus de développement économique et social et une réduction des disparités selon le genre, non seulement diminue la dépendance des femmes et rehausse leur statut, mais également est susceptible d’engendrer des bénéfices tels que la diminution de la fécondité, le ralentissement de la croissance démographique, l’amélioration de la survie et du développement des enfants et l’accroissement de la proportion du revenu familial alloué à l’alimentation et à la santé18. Concernant l’habitat, les constructions sont anarchiques dans l'ensemble du territoire national aussi bien dans les villes que dans les zones rurales; des lois relatives au code de l'urbanisation et de l'aménagement du territoire existent, mais ne sont pas en général respectées alors que le morcellement des logements aggrave les problèmes d' évacuation des déchets. Le taux de scolarisation19 net est de 69,3 % en 2002 pour la tranche d'âge 5 à 14 ans. Il est de 65,1% pour les filles du même groupe d’age. L’ évolution de ces taux est restée plus ou moins stable au cours de la période 1994-2002 . La langue nationale est le comorien (dérivé du Swahili), le français et l'Arabe sont les langues officielles. Le taux d’alphabétisation des adultes est passé de 53,8% en 2000 à 56% en 200120. 3.1.4. Environnement et accès à l’eau potable. Les problèmes environnementaux sont nombreux aux Comores. Certains perdurent tels que la permanence de gîtes larvaires constitués par les citernes d’eau de consommation humaine non couvertes et les réservoirs d’eau stagnante. Les déchets domestiques et industriels de toute nature posent aussi un problème d’environnement réel. On estime que la quantité de déchets sera de 353.159 tonnes en 2020 contre 124.362 tonnes en 2000, soit une augmentation de 34%. Par ailleurs, il n’existe pas de système de drainage et d’évacuation des eaux usées dans l’ensemble du territoire.21 16 DSRP, 2003 Rapport du PNUD sur le Développement Humain, 2003 La Pauvreté aux Comores : Concepts, mesure et analyse, 2000. – Moroni : PNUD/BIT, 2000. 19 Source : EPT 2000 (sauf données 2002 : UNICEF) 20 Rapport du PNUD sur le Développement Humain, 2003 21 Enquête a indicateurs multiples -MICS 2000. – Moroni : DGP, 2000 17 18 10 L’environnement marin est également une préoccupation compte tenu des risques potentiels liés à la pollution marine, notamment le déversement des hydrocarbures. Il en est de même des risques liés aux catastrophes naturelles, notamment volcaniques (Karthala), aux cyclones et aux inondations. La salubrité des aliments pourrait représenter une préoccupation majeure de santé publique bien qu’il n’existe pas de données statistiques en la matière. En effet, le manque de contrôle et de surveillance des aliments consommés qu’ils proviennent de l’extérieur ou de l’intérieur du pays laisse présager que les maladies liées à la contamination de la chaîne alimentaire pourraient être une menace permanente. La qualité de l’eau consommée par la population est loin d’être acceptable. En effet, en Grande Comore, 75% des ménages s’approvisionnement dans les citernes traditionnelles et dans les autres îles l’eau est considérée comme étant peu salubre voire non potable dans sa totalité22. D’après les conclusions du MICS 2000, la quasi totalité de la population s’approvisionne en eau insalubre, source potentielle de maladies diarrhéiques, infectieuses et parasitaires23. 3.1.5. Gouvernance Depuis 1989, le pays vit sous un régime démocratique avec respect des libertés civiles individuelles et de la presse. Une crise séparatiste en 1997 a profondément marqué le pays. La signature de l'Accord Cadre de Fomboni24 en février 2001 a ouvert la voie à une solution de la crise et a permis d’aboutir à la création d’un nouvel ensemble comorien, appelé Union des Comores. La nouvelle constitution adoptée le 23 décembre 2001, consacre une large autonomie des îles. Elle garantit un partage du pouvoir entre l'Union et les îles qui la composent afin de permettre à celles-ci de concrétiser leurs aspirations légitimes, d'administrer, de gérer librement et sans entrave leurs propres affaires et de promouvoir leur développement socioéconomique dans l’unité25. Chaque île est placée sous l'autorité d’un gouvernement, composé d'un président élu et de ministres avec une administration qui assure le fonctionnement régulier des pouvoirs publics. A ce niveau, un Ministère de la Santé a la charge de la planification et de la mise en œuvre opérationnelle des activités des programmes de santé et de développement sur le terrain. Au niveau central, c’est au niveau d’une des vice-présidences que se trouve le Ministère en charge de la santé. En dépit de la solution d’ensemble apportée à la crise, il persiste des difficultés d’ordre institutionnel ayant un impact négatif sur la collaboration entre le gouvernement central et ceux des îles autonomes. La participation des femmes à la gestion des affaires publiques reste extrêmement limitée. 22 Plan Cadre pour l’assistance des Agences du SNU au Développement des Comores, 2003-2007. – Moroni : ONU, 2002. Enquête a indicateurs multiples -MICS 2000. – Moroni : DGP, 2000 Accord Cadre pour la Réconciliation aux Comores, Fomboni, le 17 février 2001 25 Avant-projet de constitution de Constitution du Nouvel Ensemble Comorien, (3 août 2001) 23 24 11 3.2. Profil Sanitaire du Pays 3.2.1. Système de Santé Politique, Stratégies et Réformes La réforme du système sanitaire a été entreprise à partir de 1994 avec l’élaboration du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) perspectives 2010. Ce plan met l’accent sur le renforcement des districts sanitaires, la décentralisation effective dans la gestion des activités, l’approvisionnement en médicaments essentiels et le recouvrement des coûts26. La tenue des Etats généraux de la santé en novembre 2001 a permis de faire le point de la mise en œuvre de cette réforme et a mis en évidence le dysfonctionnement du système de santé dû entre autres à la persistance du conflit de compétences entre les Gouvernements des îles et celui de l’Union, la faible contribution de l’état au fonctionnement des structures de santé, l’utilisation inadéquate des ressources humaines existantes, la faible capacité de mobilisation des ressources pour soutenir le processus de réforme et l’insuffisance de coordination des intervenants dans le secteur de la santé. En application des résolutions de ces Etats Généraux, le gouvernement des Comores a procédé à l’élaboration d’une Politique nationale de santé (PNS), d’un Programme Triennal d'Investissement (PTI) 2000-2002 et d’un Plan National de Développement des Ressources Humaines 2001-2010. La Politique Nationale de la Santé qui n’est pas encore officiellement adoptée à cause de la crise politique a retenu les orientations stratégiques suivantes27 . le développement des services de santé y compris le renforcement des infrastructures et des capacités de planification, de financement et de suivi (décentralisation, recouvrement des coûts, formation du personnel, planification/programmation/suiviévaluation des activités, système d’information sanitaire et recherche ) le développement de stratégies et d’actions spécifiques aux différents programmes de lutte contre les maladies, la promotion et la protection de la santé (IEC, Environnement et santé, comportements sains ) Organisation et accès aux services de santé de qualité Aux Comores, le système de santé est organisé en trois niveaux. Le niveau central est composé du Cabinet du Ministre, du Secrétariat général, de la Direction nationale de la santé, des directions et services chargés de la coordination des programmes et projets de santé, de l’hôpital de référence national El Marouf, de la Pharmacie Nationale Autonome des Comores (PNAC) et de l’Ecole Nationale de Médecine et de Santé Publique (ENMSP) rattachée à l’Université des Comores. Au niveau intermédiaire ou des îles, le Système de santé est constitué de l’administration sanitaire des îles (Ministre de la santé assisté par un directeur de la santé et des responsables de services de santé) et des Centres Hospitaliers Régionaux (CHR). Au niveau périphérique, on dénombre l7 districts sanitaires dont 7 en Grande Comore, 7 à Anjouan et 3 à Mohéli. Parmi ces districts, 2 sont couverts par des Centres médicaux 26 27 Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) perspectives an 2010, décembre 1993 Politique Nationale de Santé (PNS), février 2004 12 chirurgicaux (CMC) à Anjouan et Ngazidja et 3 par des Centres médicaux urbains (CMU) au niveau de chaque île28. A cela, il faut ajouter un réseau de dispensaires de santé des Armées, le dispensaire CARITAS de la Mission Catholique, un service privé en pleine expansion et 49 postes de santé périphériques. Grâce à l’existence de toutes ces structures, l’accessibilité géographique à un centre de santé dans un rayon de 5 km est estimée à 45% à la Grande Comore, 74% à Anjouan et 69% à Mohéli soit une moyenne de 63% pour l’ensemble du pays. Les taux de fréquentation des formations sanitaires sont respectivement de 14,7%, de 20,21% et 8,92% ; la moyenne nationale est de 10,25%. Le taux moyen d’occupation des lits est de 20 % à 60% avec de fortes variations selon les saisons et selon les Centres de Santé.29 Qualité des services de santé 20 structures sanitaires ont été récemment réhabilitées et ré équipées par le Projet Santé III sur financement de la Banque mondiale30. Par contre, on enregistre des ruptures fréquentes de stock en médicaments essentiels qui font pourtant l’objet d’une politique nationale d’approvisionnement. Le personnel qualifié est insuffisant et les moyens d’encadrement et de recyclage font défaut. En l ’absence d’ une réglementation appropriée, le développement anarchique du secteur privé nuit à la qualité des soins et à leur accessibilité et contribue aux coûts élevés et non harmonisés des prestations sanitaires31. Le système d’information sanitaire Il n’existe pas de système intégré et coordonné de collecte, d’analyse et d’exploitation des données sanitaires32. Cette absence de base de données fiables est préjudiciable au processus de planification, de suivi et d’évaluation des programmes de santé et à la mise en oeuvre des interventions dans le secteur sanitaire. Développement des Ressources humaines On note une nette augmentation des ressources humaines dont la situation est présentée dans le tableau 1 ci dessous33. Les ratios population/personnel de santé indiqués dans la dernière colonne de ce tableau sont encourageants quant à la disponibilité des ressources humaines. Cependant, Ces dernières sont inégalement reparties entre les trois îles et sont dans l’ensemble mal gérées et peu motivées. 28 Rapport d’activités OMS 2002-2003, 29 Idem 30 Aide-Mémoire de la Mission de supervision du Projet Santé III : janvier 2004 Plan Cadre pour l’assistance des Agences du SNU au Développement des Comores, 2003-2007. – Moroni : ONU, 2002. Schéma Directeur du Système d’Infirmation Sanitaire, 2004 33 Système du Coordonnateur Résident des NU: Analyse commune de la situation de développement de l'Union des Comores, Février 2002 pour les données de 1992 et 2001 et Ministère d'Etat, Ministère des Affaires Sociales et des Reformes Administratives: Rapport général sur l'évaluation des systèmes de surveillance, de préparation et réponse aux épidémies aux Comores, juillet 2003 pour les données de 2002 31 32 13 Tableau 1 : Evolution du nombre du personnel de santé : Catégories 1992 2001 2002 Ratios pop/pers de santé en 2002 Médecins y compris les spécialistes 26 68 109 5 414 Pharmaciens Infirmiers Diplômés d’Etat 0 112 13 146 15 202 39 343 2 922 61 92 77 7 664 Sage femmes En 2000, le Centre National de Formation et de Recherche en Santé Publique (C.N.F.R.S.P) qui avait formé une bonne partie des agents de santé de différentes catégories est érigé en Ecole de Médecine et de Santé Publique (EMSP) au sein de l’Université des Comores. Cette école devrait dans un proche avenir assurer la formation de médecins. Une partie importante du personnel de santé est formé à l’extérieur du pays mais un nombre élevé quoiqu’ indéterminé de ceux ci ne rentre pas au pays. Ainsi il apparaît que les formations sanitaires publiques continuent à souffrir de pénurie de personnel qualifié. Selon les prévisions faites par le Ministère des Affaires sociales un nombre important de personnels auxiliaires, notamment les infirmiers de l’Assistance Médicale (IAM) devraient partir à la retraite d’ici 2007, sans toutefois que les dispositions appropriées pour leur remplacement n’aient été prises. Le secteur pharmaceutique : La Pharmacie Nationale Autonome des Comores (PNAC) assure l’approvisionnement et la distribution des médicaments essentiels dans les formations sanitaires. Elle dispose dans chaque île d’un dépôt de médicaments et de matériel médical et aussi des dépôts de vente. L’évaluation du secteur pharmaceutique en 200334 a fait ressortir l’existence de dépôts pharmaceutiques non conformes au code de la santé publique. De même 89,5% des vendeurs de médicaments ne sont pas qualifiés. Bien que des mesures aient été prises depuis 1999 pour réduire les taxes sur les médicaments essentiels, la disponibilité en médicaments est très faible : 54,4% a Ngazidja, 36% a Anjouan et 36% a Mohéli Il n’existe pas de laboratoire national de contrôle de qualité des médicaments importés ou conditionnés localement. Par ailleurs, on note un développement du marché illicite des médicaments, une disparité des prix selon les structures ainsi qu’une absence de contrôle systématique des prix des médicaments. 34 35 Fig 1: Evolution de la part du budget santé dans le budget national 5% 4% 3% Part BS/BN 3.2.2. Financement de la santé Le budget national de la santé a subi une diminution régulière au cours des 4 dernières années comme l’indique le tableau 2 ci-dessous. Ainsi, il est passé de 594 millions de francs comoriens en 2000 à 408 millions de FC en 2002. Sa part dans le budget national a suivi la même tendance (voir figure 1 ci-contre)35. 70% à 90% de ce budget est consacré au paiement des salaires. 3% 2000 2001 2002 2003 Années Rapport Evaluation du secteur pharmaceutique, juillet-aout 2003 Rapports annuels de la Banque Centrale - Moroni : OMS, 2000, 2001, 2002. 14 Tableau 2 : Evolution du Budget santé en millions de francs comoriens36 (1 USD= 386,687 fc pendant le mois de novembre 2004) Années Salaires Biens et services Transferts Total 2000 511 38 45 594 2001 503 40 55 598 2002 487 12 58 557 2003 378 25 5 408 En dehors du budget national, il a été signalé que la diaspora comorienne contribue à la construction des centres de santé de base, mais le montant de cette contribution n’est pas connu. Quant aux communautés, de manière générale, elles contribuent au financement du système de santé à travers le recouvrement des coûts dans les formations sanitaires. Cette contribution a été évaluée en 2001 à près de 536 millions de francs comoriens soit environ 1,2 million d’euros37. Cependant, il a été signalé que ces fonds ne sont pas toujours gérés de manière transparente. Le développement encore embryonnaire des activités mutualistes est handicapé par le fait que la solidarité joue peu, les principaux affiliés étant les individus vulnérables, ce qui laisse planer de sérieuses menaces sur la viabilité de ces initiatives38. Concernant la prise en charge des indigents, aucun mécanisme officiel n’est encore en place étant donné que les critères d’indigence ne sont même pas encore définis. Il s’avère urgent de déterminer ces critères ainsi que les mécanismes de prise en charge de toutes les couches de la population dans le cadre du respect des principes d’équité et du droit fondamental de tout être humain à la santé39. 3.2.3. Profil Epidémiologique Le système d’information sanitaire est peu développé et la base de données épidémiologiques reste incomplète et non à jour. Les données disponibles montrent la prédominance du paludisme comme première cause de morbidité. Le processus d’élimination de la filariose et de la lèpre sont engagés et se poursuivent normalement. En ce qui concerne les maladies non transmissibles, les données sont rares mais témoignent de la présence de plus en plus importante de ces maladies. Maladies transmissibles : Le paludisme Le Paludisme constitue aux Comores un problème prioritaire de santé publique. Il représente 30% des motifs de consultation, 20 à 25% des admissions hospitalières et près de 25% des décès enregistrés. Les groupes les plus vulnérables demeurent les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Les Comores viennent d’adopter une nouvelle politique de traitement du paludisme compte tenu 36 Rapports annuels du Trésor public Said Omar Ben Achirafi et Dr Younoussa Assoumani ; Financement du système de santé (Etats généraux de la Santé), p.3. 38 Plan Cadre pour l’assistance des Agences du SNU au Développement des Comores, 2003-2007. – Moroni : ONU, 2002. 39 Plan Cadre pour l’assistance des Agences du SNU au Développement des Comores, 2003-2007. – Moroni : ONU, 2002 37 15 du taux élevé de résistance à la chloroquine. La promotion de l'utilisation des moustiquaires imprégnées et des poissons larvivores demeurent les principales activités en matière de prévention du paludisme. IST et VIH/SIDA Le taux de prévalence du VIH est estimé à moins de 0,12% en décembre 2002 et le défi majeur est de maintenir la prévalence actuelle du VIH en renforçant les mesures de prévention et d’accroître la collaboration entre les autorités, les ONG et les partenaires internationaux. L’infection à VIH touche les 2 sexes avec un ratio femme/homme égal à 1,1. En 2002, le nombre de cas cumulés atteint 69 cas dont 29 décès. La propagation du SIDA se confirme d’année en année. D’après les projections de l’évolution du VIH aux Comores et en l’absence d’une inversion des tendances, le taux d’accroissement annuel moyen du nombre de personnes infectées par le VIH pourrait atteindre 31,2% en 201840. Concernant les autres maladies sexuellement transmissibles, les données sont rares, mais une enquête récente au niveau des deux laboratoires de référence (El Maarouf et Hombo) a révélé une séro-prévalence de 7,6% de la syphilis41. La tuberculose La tuberculose est considérée comme une maladie honteuse, voire héréditaire par la population. Sa prévalence est estimée à 45 cas pour 100.000 habitants en 2000. Avec l’avènement de la pandémie du SIDA, il y a à craindre une forte augmentation des cas. La lèpre La Lèpre est endémique aux Comores avec une prévalence de 1,6/10.000 habitants. 90 % des cas sont dépistés dans l’île d’Anjouan où le taux de prévalence avoisine 4/10.000 habitants. Une campagne d’élimination de la Lèpre sur les deux îles concernées (Anjouan et Mohéli) a été lancée en 2002 et 2003. Le diagnostic et le traitement de la lèpre sont complètement décentralisés dans les îles La filariose lymphatique La filariose lymphatique, maladie bien connue des populations sous ses formes invalidantes, constitue un problème de santé publique aux Comores. Son taux de prévalence42 varie entre 10,5 % ( Grande Comore), 15,5% Anjouan et 17 % ( Mohéli). Deux campagnes de traitement de masse (MDA) ont été déjà organisées et une 3ème est envisagée au cours de cette année. Le choléra Le choléra constitue une menace réelle dans les trois îles des Comores. Des flambées épidémiques frappent le pays depuis 1998 avec une létalité hospitalière autour de 1%. La rougeole Elle n’a pas été rapportée aux Comores depuis plusieurs années mais la faible couverture vaccinale (63,32 % en 2003) justifie la nécessite de maintenir les efforts pour augmenter le taux de couverture vaccinale et renforcer la surveillance épidémiologique. 40 Document de plaidoyer pour la lutte contre le VIH/SIDA : Projection des impacts épidémiologiques du VIH/SIDA aux Comores : Période 2000-2018, août 2003 41 Rapport d’enquête réalisée au niveau des laboratoires de références des Centre Hospitalier Régionaux de El-Maarouf et Hombo. 42 Enquête qualitative sur le 1ère passage du traitement de masse contre la filariose lymphatique (20 février au 20 avril 2003) : rapport de consultation. – Moroni : OMS, 2003. (p.4) 16 La poliomyélite : Dans les rapports annuels 2002 et 2003 présentés par le Comité National de Certification, aucun cas de polio Virus sauvage n’a été détecté au niveau du pays. Le processus d’éradication de la poliomyélite est en cours et la surveillance se poursuit. Les maladies non transmissibles Au nombre des maladies non transmissibles citées par les praticiens, on note la malnutrition, les cancers, les maladies cardio-vasculaires, le diabète sucré, les affections bucco dentaires, la santé mentale, les affections oculaires et le tabagisme et ses conséquences. La malnutrition La malnutrition protéino-énergétique fait partie des préoccupations sanitaires nationales. On note une insuffisance en protéines chez les femmes enceintes et allaitant ainsi que chez les enfants de moins de cinq ans. Cet état est plus fréquent dans sa forme chronique ( 33% des enfants de moins de deux ans) que dans sa forme aiguë (4,6%)43. La prévalence moyenne du goitre est de 14,1%44 : l’île de Mohéli (16,9%) et d’Anjouan (15,5%) sont les plus affectées par rapport à la Grande-Comore (9,9%). L’institutionnalisation de l’importation du sel iodé en 1997 fait partie des mesures salutaires pour inverser la tendance. Les affections bucco-dentaires Les affections bucco-dentaires constituent une des causes fréquentes de consultations en odonto-stomatologie et en pédiatrie. L’enquête nationale de 1999 sur la santé bucco-dentaire aux Comores chez les enfants âgés de 12 ans a montré que 48,1% des enfants présentent du tartre et 60,3% une ou plusieurs dents cariées45. Problèmes de santé mentale La Santé mentale est désormais reconnue comme une priorité par les autorités nationales. A titre d’exemple la prévalence des épisodes dépressifs est évaluée à 9,9% tandis que celle des phobies sociales est estimée à 3,3%46. Les affections oculaires : Les affections oculaires les plus courantes dans la population générale sont les erreurs de réfraction (5%), les cataractes (1%) et l’avitaminose A.47 Sur 6470 handicapés physico sensoriels recensés dans le pays, 961 sont des aveugles soit 15%. Les cancers, le diabète sucre, les maladies cardiovasculaires et l’hypertension artérielle : les données concernant ces maladies sont quasi inexistantes. Il s’avère urgent d’entreprendre des investigations pour évaluer leur prévalence au niveau de la communauté afin de développer des programmes de lutte appropriés. Problèmes de Santé maternelle et infantile Le taux de mortalité infantile s’est amélioré passant de 77,3 pour 1000 en 1996 à 59 pour 1000 en 2000. Le taux de mortalité infanto-juvénile a lui aussi connu une amélioration : de 103,7 pour 43 MICS, 2000 Evaluation de la situation du goitre et l’avitaminose, 1995 Enquête nationale sur la santé bucco dentaire, 1997 46 Rapport de recherche pré enquête et enquête pilote 1996-1998 : EPSM/INSERM/OMS La Santé mentale en population générale en France et dans l’Océan Indien ; Images et Réalités : Rapport de recherche pré enquête et enquête pilote 1996-1998 : EPSM/INSERM/OMS 47 Programme National de Lutte contre la Cécité, période 2005-2012 . 44 45 17 1000 en 1996 à 74 pour 1000 en 2000. Par contre, le taux de mortalité maternelle reste encore très élevé soit 517 pour 100.000 naissances vivantes48. Ce taux élevé pourrait s’expliquer par la mauvaise qualité des services de santé, le manque de suivi des grossesses, les références tardives, les accouchements non assistés à domicile. On note l’absence d’un cadre de coordination des partenaires, un mauvais fonctionnement des systèmes de santé, avec un faible système de référence, spécialement en cas d’urgences obstétricales et néonatales. La pauvreté grandissante, spécialement chez les femmes, est aussi un obstacle limitant l’accès des femmes aux services de santé49. Dans le cadre de la SMI/PF, la prévalence contraceptive est passée de 4% en 1994 à 19,4% en 200050. En outre, 25,84% des femmes mariées âgées de 15-49 ans ont déclaré avoir utilisé une méthode contraceptive en 2000, 84% des femmes enceintes se sont présentées au moins une fois en consultation pré-natale et 62% des accouchements ont été assistés par un personnel qualifié51. 3.3 Défis de santé et de développement Le principal défi auquel fait face le secteur de la santé aux COMORES demeure la réalisation de l’objectif de la santé pour tous dans un contexte d’instabilité lié à une crise socio-politique persistante. En effet, le dysfonctionnement du système de santé engendré par les conflits de compétences et l’insuffisance de coordination des différents intervenants constitue une contrainte majeure au développement du secteur de la santé. Les problèmes relevés dans l’analyse de situation sont variés et peuvent être classés en trois groupes: des problèmes liés à l’état de santé de la population : • niveau élevé de la mortalité maternelle et infanto-juvénile, • morbidité et la mortalité liées à certaines maladies transmissibles comme le paludisme, la filariose, les maladies diarrhéiques, les infections respiratoires aiguës etc. • propagation lente mais sûre de la pandémie du VIH/SIDA des problèmes liés à l’accès aux services de santé : • paupérisation croissante des populations, • faible sensibilisation des populations sur les problèmes de santé liée à l’inexistence même de politique et de moyens humains en matière de promotion de la santé • faible accès des populations à l’eau potable et à un environnement sain • coûts élevés des prestations sanitaires des problèmes liés à la performance des services de santé : • insuffisance de la coordination et du pilotage des activités de développement sanitaire, • mauvaise gestion et faible motivation des personnels de santé • performance inadéquate du secteur pharmaceutique • insuffisance du plateau technique 48 Rapport sur la santé dans le monde, 2003 Feuille de route des Comores pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale, 2004 50 MICS, 2000 51 Idem 49 18 Les défis à relever pour faire face à ces problèmes sont : L’amélioration de la performance du système de santé et de l’accessibilité aux services de santé : • • • • • Adopter et diffuser et mettre en œuvre la Politique Nationale de Santé Améliorer la coordination au niveau central et entre celui ci et les îles Améliorer le plateau technique et la maintenance des équipements et promouvoir l’assurance de qualité ( référence tertiaire, laboratoires, imagerie ….) Renforcer les capacités techniques des ressources humaines Promouvoir les mutuelles de santé et développer des mécanismes de prise en charge des catégories sociales en situation de très grande précarité ( création d’un fonds de solidarité, délivrance de carte d’indigence …) La réduction de la morbidité et de la mortalité liées aux maladies transmissibles et non transmissibles: • • • • • • Assurer le contrôle des maladies transmissibles ( VIH/SIDA, paludisme, choléra, tuberculose, lèpre, filariose, hépatites……) Instaurer la prévention et la réponse aux épidémies et aux conséquences sanitaires des catastrophes naturelles Poursuivre les efforts d’élimination et d’éradication de certaines maladies : filariose, lèpre, tétanos néonatal, rougeole, poliomyélite. Promouvoir la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles (diabète, HTA, maladies cardio-vasculaires, tabagisme, cancers) et la prise en charge des maladies mentales Renforcer les capacités techniques en matière de promotion de la santé Assurer le contrôle et la surveillance des aliments La réduction de la mortalité maternelle et infanto-juvénile : • • • Renforcer les compétences techniques des prestataires des services de prise en charge d’accouchements normaux et des urgences obstétricales et du nouveau-né Renforcer le plateau technique relatif aux soins obstétricaux d’urgence selon les niveaux y compris le système de référence recours pour les urgences obstétricales Accroître les capacités participatives des communautés dans la prise en charge des urgences obstétricales 19 4. ASSISTANCE AU DEVELOPPEMENT : FLUX, INSTRUMENTS ET COORDINATION Tendance générale de l’Aide au développement L’Aide extérieure qui couvre principalement les secteurs sociaux et particulièrement la santé a subi une augmentation jusqu’en 200252 avant de chuter en 2003. La part allouée à la santé dans cette aide a régulièrement augmenté. (Fig.2) Fig 2. Aide à la santé par rapport à l'aide totale (en millions de francs comoriens) 10375 Montants 4.1. 7322 7114 5568 Aide total Part de la santé 1803 2000 1508 2001 2156 2002 2742 2003 Années Les dons alloués à la santé ont sensiblement diminué au détriment des prêts qui sont essentiellement constitués par des crédits IDA (Fig.3) 53. Fig 3: Aide à la santé en millions de francs comoriens (Evolution des dons par rapport aux prêts) 2000 1800 1600 Montants 1400 1200 Dons 1000 Prets 800 600 400 200 0 2000 2001 2002 2003 Années 4.2. Cette situation s’explique essentiellement par le retrait de certains partenaires pendant la crise socio-politique, le changement des priorités au détriment du secteur social (politique), la paralysie des instances de décision et l’absence d’options de négociation. En raison de la crise institutionnelle, les Comores ne bénéficient d’aucun appui budgétaire. Principaux partenaires au développement et leurs domaines d’intervention. 4.2.1. Coopération multilatérale Au cours des 6 dernières années, l’union des Comores a bénéficié de l’aide multilatérale fournie par l’Union Européenne et les Agences des Nations Unies. Du côte bilatéral, une assistance substantielle a été apportée au secteur de la santé par la France et la Chine. Union Européenne Elle intervient dans les domaines de l’assainissement du milieu et les prévisions d’appui budgétaire pour 2004 sont de 19,7 millions54 de francs comoriens soit environ 50.000 dollars US. Banque Mondiale Elle intervient dans la réhabilitation et l’équipement des infrastructures sanitaires, le 52 Programme d’Investissement Public, 2000-2002 : Exécution financière 1999 ; Programme d’Investissement Public (PIP), 2000, 2002, 2003 53 Programme d’Investissement Public (PIP), 2000, 2002, 2003 54 Programme d’Investissement Public (PIP) 2004 20 renforcement institutionnel, la formation, la lutte contre le paludisme et VIH/SIDA, la promotion de la santé, l’assistance technique et l’approvisionnement en médicaments dans le cadre des crédits d’urgence. Elle a contribué à hauteur de 2,30 milliards de francs comoriens soit plus de 5 millions de dollars US pendant les 3 dernières années et prévoit un montant de 758.2 millions55 de francs comoriens soit 1,9 millions de dollars US pour 2004. Son intervention se poursuivra dans le cadre du Fonds d’Appui de Développement Communautaire (FADC) pour un montant de 1,4 millions de dollars US56 pour les années à venir. PNUD / FENU Il intervient dans la lutte contre le VIH/SIDA, la mise en place des mutuelles de santé et apporte l’assistance technique en cas de besoins. De 2001 à 2002, il a alloué 226 millions57 soit 574 mille dollars US aux activités de promotion des Mutuelles de Santé et prévoit pour 2004, un montant de 147,5 mille dollars US58 pour le financement de la lutte contre le VIH/SIDA UNFPA Il intervient dans les domaines de la Santé de la Reproduction, de la lutte contre les IST/SIDA, de la Formation, de la Promotion de la santé du Système d’Information Sanitaire et accorde un appui particulier à la thématique Population et genre. Pour la période 2001 à 2003, l’UNFPA a consacré un montant de 237,5 millions59 de francs pour le biennium 2003-2007, un montant de 1,55 millions60 de dollars US. UNICEF L’UNICEF intervient dans le renforcement du Programme Elargi de Vaccination (PEV), l’amélioration du Système d’information sanitaire (SIS), la lutte contre IST/SIDA, la promotion de la maternité sans risque, la nutrition, la lutte contre le paludisme, la mise en œuvre de la Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant (PCIME), la promotion de la santé scolaire, de l’hygiène/ assainissement, la réponse aux urgences et actions humanitaires et la Promotion de la Santé. De 2001 à 2003, l’UNICEF a consacré à ses activités un montant d’environ 443 millions61 de francs comoriens soit 1,15 millions de dollars US. Les prévisions pour la période 2003-2007 s’élèvent à 2,12 millions62 de dollars US dont 175 millions63 de francs comoriens soit 444.000 dollars US pour l’année 2004. FAO Elle intervient dans la sécurité alimentaire. Elle a consacré pour l’année 2003 un montant de 71 millions64 de francs comoriens soit 180 mille dollars US pour cette activité. Et elle prévoit en 2004, un montant de 154 millions de francs comoriens soit 391.000 dollars US pour le financement de ses activités d’appui65. 55 Programme d’Investissement Public (PIP) 2004 FADC 57 Union des Comores : Programme Triennal d’Investissement 2003-2005, mai 2002 58 PNUD, Programme annuel du groupe thématique ONUSIDA, 2004. 59 Programme Triennal d’Investissement 60 Conseil d’Administration du Programme des Nations Unies pour le développement et du Fonds des Nations Unies pour la population : Programme de pays pour les Comores 2003-2007, 16 juillet 2002. 61 PTI 62 Programme de Coopération UNICEF/Union des Comores 2003-2007. 63 PIP 2004 64 PIP 2004 65 PIP 2004 56 21 GAVI (Alliance Mondiale pour la Vaccination) GAVI intervient dans la formation des agents chargés de la vaccination, l’achat des vaccins monovalents contre l’hépatite B, la sécurité des injections par la dotation du pays en seringues autobloquantes et la construction des incinérateurs dans certaines structures sanitaires. De 2002 à 2007, GAVI devrait consacrer à ces activités un montant d’environ 446.000$ U.S dont 135 mille $ U.S. pour les nouveaux vaccins, 37 mille $ U.S. pour la sécurité des injections, 173,5 mille $ pour le renforcement des capacités et 100 mille $ pour les autres activités. Union Africaine (UA) En 2002, l’Union Africaine a mis à la disposition des Comores un montant de 227mille USD pour des activités relatives au renforcement du système de santé et à la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant. La mise en œuvre de ces activités se fait grâce à l’appui technique de l’ OMS qui assure également la gestion de ces fonds. Fonds Mondial pour la lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose Les Comores devraient disposer de 2,5 millions de USD pour la lutte contre le paludisme pour les années 2004 et 2005 et de 2,3 millions de USD pour la lutte contre le VIH/SIDA pour les cinq années à venir. 4.2.2. Coopération bilatérale France Elle intervient dans la réhabilitation des formations sanitaires, la maintenance hospitalière, le renforcement des capacités techniques du personnel de santé, la santé mentale, l’assistance technique et la formation. Elle a consacré un montant de plus de 454 millions66 de francs comoriens à ces activités entre 2001 et 2003. Elle prévoit 717,9 millions67 de francs comoriens soit 1,8 millions de dollars US en 2004 dans le cadre du Programme de Développement Local Comores (PDLC) Chine Elle apporte l’assistance technique et contribue au renforcement des capacités techniques des structures de santé de référence par l’octroi de médecins spécialistes. Elle a investi un montant de 10,4 millions68 de francs comoriens soit 26.400 dollars US dans ses activités en 2003. Elle prévoit la continuation de son intervention dans les années à venir. Emirat de Sharjah Il intervient dans la Construction d’infrastructures sanitaires de manière ponctuelle. Ainsi, il a consacré un montant de 800 millions de francs comoriens soit plus de 2 millions de USD69 de francs comoriens pour la réhabilitation en cours de l’Hôpital El Maarouf. 4.2.3. Organisations Non Gouvernementales (ONG) ONG internationales Les ONG internationales qui interviennent aux Comores sont la Fondation DAMIEN et AIFO (lutte contre la tuberculose et la lèpre), la Croix Rouge Française (Education pour la santé, 66 PTI PIP 2004 68 PIP 69 Ministère des affaires sociales 67 22 Santé scolaire, lutte contre le paludisme, VIH/SIDA), DIA (Assainissement/Hygiène , Promotion et prévention de la santé , prévention et le contrôle des épidémies), CARITAS (vaccination et nutrition), IIRO : Organisation Islamique Internationale de secours (construction de formations sanitaires, approvisionnement en médicaments et assistance technique). ONG nationales Les ONG locales impliquées dans le secteur de la santé sont l’ Association Comorienne pour le Bien être Familial (ASCOBEF) qui intervient dans des secteurs variés : Santé de la Reproduction, IST/SIDA, Santé des Adolescents et lutte contre le paludisme, le Croissant Rouge Comorien (Education pour la santé, la Santé scolaire, la lutte contre le paludisme, le VIH/SIDA), CAP : Collaboration Action Prévention (nutrition à base communautaire, IST/SIDA et adduction d’eau potable), AL HARAMAINE (adduction d’eau potable), AMA : Agence des Musulmans d’Afrique (Santé Scolaire). 4.3. Mécanismes et instruments de coordination La coordination des partenaires à l’action sanitaire est concrétisée par les rencontres de concertation périodiques des différents comités de coordination inter agences et des groupes thématiques. Ces concertations périodiques visent à harmoniser les différentes stratégies et actions sur le terrain. Au niveau du Système des Nations Unies on note une participation active de toutes les Agences à l’élaboration du bilan Commun des Pays (CCA), la mise en œuvre du Cadre pour l’Assistance des Agences du Système des Nations Unies (UNDAF), au fonctionnement des groupes thématiques ONUSIDA et Genre, l’élaboration du rapport intérimaire sur le Document de Stratégie sur la Réduction de la Pauvreté (PRSP), et à l'élaboration du rapport sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Par ailleurs le système des Nations Unies a mis en place de deux sous-comités techniques chargés des programmes et de la communication pour toutes les Agences opérationnelles du Système des Nations Unies aux Comores. Un dispositif de coordination (CCM), également présidé par le Ministre des affaires sociales, donne ses avis et son aval aux propositions et requêtes soumises au Fonds Mondial dans le cadre de la lutte contre le Paludisme, le VIH/SIDA et la Tuberculose. La mise en place de ces différents mécanismes, sous la présidence du Ministre des affaires sociales témoigne de la volonté du Gouvernement d’assurer une meilleure coordination des intervenants. Malgré tous les efforts menés pour assurer une certaine cohérence et une coordination harmonieuse des interventions menées à différents niveaux opérationnels, des difficultés de coordination existent, ce qui rend difficile la mise en œuvre des activités dans les délais planifiés. 23 5. PROGRAMME ACTUEL DE COOPERATION OMS/PAYS 5.1. Bureau Pays La coopération OMS/Comores a commencé avec l’Accord cadre signé en Janvier 1976, soit 6 mois après l’indépendance du pays le 6 juillet 1975. Ce bureau de liaison dont l’activité a été dominée par la lutte anti-vectorielle, a été transformé en bureau de Représentation en 1986. La période 1987 à 1990 est marquée par le développement du processus gestionnaire pour le développement sanitaire national, l’organisation du système de santé basé sur le district sanitaire, la promotion de l’Initiative de Bamako pour le financement des soins de santé à travers les médicaments essentiels, la mise en place du programme national de lutte contre le VIH/SIDA. De 1990 à 1999, les efforts de développement du système de santé se sont poursuivis par l’élaboration et la révision du Plan national de développement sanitaire perspective 2010, la revue du code de la santé Publique et de l’action sociale , la mise en place d’une commission d’attribution des bourses d’études, la création d’un comité national d’alerte et de lutte contre les épidémies (CNALE), l’élaboration de la politique pharmaceutique nationale. Au cours de la période allant de 2000 à nos jours, la coopération s’est poursuivie , et ainsi, ont pu être élaborés le Plan de développement des ressources humaines 2001-2010, la Politique nationale de santé, le Programme triennal d’investissement, le plan stratégique « Faire reculer le paludisme » et celui de la surveillance intégrée des maladies transmissibles. Depuis Mai 1996, le Bureau de la Représentation est logée à titre de locataire dans la même enceinte que les autres Agences du Système des Nations Unies . Ceci représente un avantage pour la coordination avec les autres agences, toutefois l’espace alloué a l’OMS devrait être élargi en fonction de l ‘augmentation de la taille des effectifs. 5.1.1. Evolution des ressources humaines L’effectif du bureau a augmenté ces dernières années avec le recrutement progressif de cadres techniques nationaux et internationaux. En 2004, le personnel de l’OMS compte 22 membres dont 7 professionnels (3 nationaux et 4 internationaux ayant en charge chacun 1 à 5 domaines de travail) et 15 appartenant aux services généraux. Un accroissement du nombre des personnels dans le domaine de la technologie de la communication et du secrétariat est envisagé à court terme. 5.1.2. Evolution budgétaire De Janvier 1976 à nos jours le budget du bureau s’est accru de façon significative, notamment en ce qui concerne les ressources extra-budgétaires. La répartition par domaine d’intervention montre que près de 40% du budget est alloué à la lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles, 18% au développement des services et systèmes de santé. Par ailleurs , les domaines de l’Education/promotion de la santé 24 (3.84%) et la Santé de la mère et de l’Enfant (1.86%) bénéficient du soutien d’autres partenaires comme le PNUD, l’UNFPA, l’UNICEF et des ONGs. Nº 2000-2001 Grands domaines RB 1 Lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles 2 Education/Promotion de la santé 3 Santé de la mère et de l'enfance 4 5 EB 2002-2003 total RB 709,000 0 709,000 0 0 0 60,000 0 Développement des systèmes et services de santé 405,000 Appui technique au développement et direction d'ensemble des programmes 998,000 Total 2,172,000 EB 2004-2005 total RB EB total Total 20002005 Montant % 763,200 381,000 1,144,200 550,200 1,050,200 1,600,400 3,453,600 39% 130,400 10,000 140,400 150,000 50,000 200,000 340,400 4% 60,000 25,000 44,654 69,654 21,000 15,000 36,000 165,654 2% 0 405,000 534,000 143,000 677,000 369,800 85,000 0 998,000 974,000 225,000 1,199,000 1,140,500 454,800 1,536,800 17% 25,000 1,165,500 3,362,500 38% 0 2,172,000 2,426,600 803,654 3,230,254 2,231,500 1,225,200 3,456,700 8,858,954 100% Les domaines d’intérêt sont passés de 12 en 1999 à 18 en 2004. 5.2. Appui du Siège et du Bureau Régional de l’OMS Au cours de l’année 2003, le Bureau régional a apporté un appui notable dans le domaine de lutte contre la maladie : formation sur la prise en charge des personnes vivant avec le VIH, diagnostic et le traitement de la lèpre, la PCIME. Il a également accompagné le Bureau de représentation dans l’élaboration de divers documents : le plan quinquennal de lutte contre paludisme et le plan stratégique de surveillance intégrée des maladies transmissibles. la le la le Les missions d’appui ont intéressé en particulier les domaines suivants : l’évaluation du programme lèpre après la campagne d’élimination, l’analyse de la situation du système des maladies transmissibles y compris le rôle des laboratoires, la surveillance de la chimiosensibilité du vecteur aux insecticides et l’évaluation de la couverture en moustiquaires imprégnées, l’adaptation des modules de formation de prise en charge des personnes vivant avec le VIH. Au cours de la même période, le Siège a effectué trois missions importantes qui ont trait au changement de la politique nationale de prise en charge des cas de paludisme et au renforcement de la réponse et de la surveillance des maladies transmissibles. Le bureau régional a également fourni un appui important pour l’élaboration de la politique pharmaceutique nationale et du Schéma Directeur du Système d’Information Sanitaire. Ces différentes missions ont permis d’améliorer les interventions sur le terrain et de renforcer les capacités nationales ainsi que celles du personnel du bureau pays. 25 5.3. Forces, faiblesses, opportunités et menaces de la coopération OMS au niveau du pays Forces La compétence technique et le leadership de l’OMS dans le secteur de la santé sont reconnus par l’ensemble des partenaires. La bonne collaboration avec le Ministère de tutelle et avec les partenaires sont également des points forts auxquels il faut ajouter la mise en place du logiciel de gestion du budget (AMS) et de divers logiciels exploités grâce à une mise en réseau des données d’intérêt commun. Faiblesses Parmi les faiblesses, il faut noter l’insuffisance du plateau technique, la mauvaise répartition du personnel, sa grande mobilité et sa faible motivation. Par ailleurs leur méconnaissance des procédures OMS ralentit parfois la mise en œuvre des activités. Menaces Une persistance de la crise institutionnelle que traverse le pays pourrait gêner la mise en œuvre des programmes. A cela il faut ajouter la désaffection de certains partenaires qui peut justifier une dispersion des interventions de l’OMS. L’accroissement de la fuite des cerveaux constitue également une menace pour la mise en œuvre du programme de coopération. Opportunités Plusieurs éléments concordants indiquent que la crise institutionnelle et politique que vit le pays depuis plusieurs années est en phase de résolution. Il devrait s’en suivre un plus grand intérêt des partenaires extérieurs et une plus grande motivation des personnels de santé. Les bons résultats enregistrés par certains programmes tels l’élimination de la filariose, l’éradication de la poliomyélite font espérer un financement accru des partenaires extérieurs. 6. AGENDA STRATÉGIQUE DE L’OMS POUR L’UNION DES COMORES 6.1 Objectifs de la stratégie de coopération avec le pays La stratégie de coopération a pour objectif d’améliorer la prestation de l’OMS dans son appui au pays au cours des cinq prochaines années. Cette stratégie vise également à établir un lien entre une approche managériale, en tant qu’outil au service de la planification et de la mise en œuvre, et une approche plus visionnaire, aidant à identifier des réponses innovatrices qui tiennent compte des défis à moyen et à long terme. L’amélioration de la performance de l’OMS au niveau de l’Union des Comores dépendra de l’amélioration des compétences et des capacités de base des équipes de pays. La mobilisation et la coordination des interventions menées au niveau des différentes îles autonomes seront tout au long de l’exercice une priorité de l’OMS. Cette coopération est un préalable indispensable au succès de la mise en œuvre du contenu des axes stratégiques ci-dessous définis. 6.2 Changement dans les directions générales Suite à l’analyse de la situation nationale, et prenant en compte les risques auxquels une grande partie de la population est exposée et les défis que le Gouvernement de l’Union des Comores 26 doit relever dans le secteur de la santé, trois axes stratégiques ont été définis. L’OMS apportera un appui institutionnel aux Ministères en charge de la santé au niveau central et des îles autonomes y compris l’amélioration de la qualité des services rendus dans les formations sanitaires, appuiera les programmes de réduction de la morbidité et de la mortalité liées aux maladies transmissibles et non transmissibles et aidera à l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant. Dans la mise en œuvre des activités relatives à ces axes stratégiques, une attention particulière sera portée au renforcement de la culture institutionnelle d’une seule OMS et au développement des partenariats en vue de l’atteinte des objectifs que le Gouvernement de l’Union des Comores s’est assignés. 6.3 Composantes de l’Agenda stratégique : 6.3.1. Appui institutionnel au système de santé Aux Comores, des problèmes liés au dysfonctionnement du système de santé se posent malgré les efforts déployés par le Ministère des Affaires sociales pour améliorer la situation sanitaire. Face à cette situation, l’OMS jouera son rôle de conseiller technique de haut niveau pour actualiser la politique nationale de santé et promouvoir le Code de la Santé tout en appuyant le renforcement du système de santé à tous les niveaux. Dans ce cadre, l’OMS apportera son appui technique et logistique dans: i) L’obtention d’un consensus sur la révision et l’adoption de la politique nationale de Santé et des outils de sa mise en oeuvre Organisation des ateliers au niveau des îles autonomes Appui à l’atelier de consensus national Appui à la préparation et à l’adoption du Plan national de développement sanitaire et à sa mise en œuvre Plaidoyer pour le respect de la réglementation et du code de la santé Appui à la mise en œuvre de la politique pharmaceutique ii) L’amélioration du plateau technique, la maintenance des équipements et la promotion de l’assurance de qualité Appui à l’évaluation du plateau technique offert par les différents niveaux Proposition du paquet minimum d’activités adaptées à chaque niveau du système de santé Actualisation de la liste des médicaments essentiels et des équipements de base Appui à la formation des techniciens de maintenance Promotion de l’assurance de qualité iii) Le renforcement des capacités techniques du personnel de santé des différentes catégories Contribution à la mise en œuvre du Plan National de Développement des Ressources Humaines Appui à la formation de base et recyclage du personnel 27 Fourniture d’appui pédagogique et didactique nécessaire pour le bon démarrage de l’Ecole de Médecine et de Santé Publique (EMSP) Appui à la spécialisation du personnel enseignant iv) Le renforcement de la coordination Appui au renforcement d’échanges d’informations et les rencontres périodiques entre les autorités des îles, le niveau central et les partenaires ; Amélioration du système de communication - connectivité- entre les îles et les différents services du niveau central ; Renforcement du leadership de l’OMS Appui à la mise en œuvre du schéma directeur du système d’information sanitaire v) La promotion des mutuelles de santé et développement de mécanismes de prise en charge Contribuer à la diffusion des résultats de l’expérience des mutuelles Contribuer à la définition des critères d’indigence Promouvoir le développement de mécanismes de prise en charge des groupes vulnérables Aider à l’harmonisation des tarifications des médicaments et des soins 6.3.2. Appui à la réduction de la morbidité et de la mortalité liées aux maladies transmissibles et non transmissibles : La réduction de la morbidité et de la mortalité des maladies transmissibles constitue une priorité pour les autorités nationales. En ce qui concerne les maladies non transmissibles, la connaissance de l’ampleur du problème constitue un préalable incontournable. En conformité avec ses fonctions de soutien à la mise en oeuvre d’activités de routine à long terme, de l’adoption des stratégies et d’innovations, de facilitation d’échanges d’information, l’appui de l’OMS portera sur les domaines suivants : i) L’adaptation des stratégies globales et régionales de lutte contre les maladies prioritaires plus particulièrement : l’élaboration et la diffusion des politiques et programmes, fiches techniques, guides, normes et standards sur les maladies transmissibles ; l’ élaboration de politiques et de programmes de contrôle des maladies non transmissibles (Diabète, cancer, maladies cardio-vasculaires, santé bucco-dentaires, santé oculaire, malnutrition, tabagisme….), la fourniture de médicaments et de réactifs de laboratoires à certains programmes (paludisme, VIH/SIDA dans le cadre de l’ initiative 3 x 5, filariose, etc…) le plaidoyer pour une politique de sécurité transfusionnelle et sécurité des injections ; La fourniture de kits pour le traitement de l’eau ; L accélération du processus d éradication de la poliomyélite, d élimination de la lèpre, de la filariose, du tétanos néonatal et le contrôle de la rougeole. ii) La mise en place d’un système de surveillance intégrée et de réponse aux épidémies et aux conséquences sanitaires des catastrophes naturelles portant sur : le renforcement des capacités des laboratoires pour le diagnostic des maladies sous 28 surveillance (Maladies cibles du PEV, Paludisme, Choléra, IST/VIH/SIDA…) la mise en place des centres de conseil et de dépistage volontaire du VIH/SIDA la fourniture de kits de prise en charge des urgences et épidémies la coordination des interventions sanitaires la promotion de la recherche opérationnelle sur les maladies transmissibles et non transmissibles le renforcement du système d’information sanitaire (SIS) par la mise en place de supports adaptés, la formation du personnel et la fourniture de matériel informatique iii) Le Renforcement de la promotion de la santé par : l’appui à la conception et diffusion des messages éducatifs sur la santé la promotion de l’implication des autorités politiques et religieuses le plaidoyer pour un environnement favorable à la santé (ville-santé, école-santé …) le renforcement du partenariat, surtout avec les médias et les ONG 6.3.3. : La réduction de la mortalité maternelle et infantile En vue de l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement et de ceux d’Abuja, et conformément aux fonctions de conseiller technique de haut niveau, au rôle de facilitateur notamment dans la mise en oeuvre de la feuille de route sur la santé de la mère et du nouveauné et dans le souci de créer un effet catalytique et de stimuler la mise en œuvre à grande échelle des différentes stratégies en faveur de la santé de la mère et de l’enfant ; l’OMS s’attellera : i) Au renforcement des compétences techniques des prestataires des services : Former/recycler le personnel de santé Soutenir la recherche opérationnelle Appuyer l’élaboration des normes et standards en santé de la reproduction Appuyer l’organisation des supervisions des équipes Appuyer la mise en oeuvre de la stratégie de maternité sans risque (MSR) ii) A l’ amélioration du plateau technique en matière de la santé de la reproduction et de la stratégie de la Prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME) Établir les normes et standards en matière des soins obstétricaux d’urgence à tous les niveaux ; Évaluer et mettre à jour les modules de formation aux soins obstétricaux d’urgence ; Doter les centres de santé en équipement, matériels et kits d’urgences (kit maman) pour la prise en charge des urgences obstétricales et des nouveaux-nés en souffrances ; Appuyer la mise en œuvre de la PCIME à travers la formation et la supervision Etablir un partenariat solide pour la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation d’une feuille de route pour la réduction de la mortalité maternelle et du nouveau-né adaptée aux réalités nationales. iii) Au renforcement du système de référence Fournir aux formations sanitaires l’équipement approprié de communication (y compris les radios) et les moyens de transport pour les urgences ; 29 7. Appuyer la mise en place d’un cadre d’accueil pour la prise en charge des problèmes sexuels et reproductifs des jeunes. APPUI ET MISE EN ŒUVRE DE LA SCP : IMPLICATION POUR L’OMS Pour s’acquitter de ses obligations et engagements par rapport à l’agenda stratégique ci-dessus développé, l’OMS devra renforcer aussi bien son personnel technique que les moyens logistiques et financiers existants. La mise en œuvre de la stratégie de coopération de l’OMS avec l’Union des Comores aura des implications en terme de ressources additionnelles tant au niveau pays qu’à l’échelle régionale. 7.1. Bureau OMS Pays 7.1.1 Besoins en personnel L’OMS devra disposer du personnel technique et administratif bien qualifiés mais surtout motivé pour entreprendre le travail colossal exigé par la mise en oeuvre du contenu des différents axes stratégiques. A cet effet, le bureau devra recruter un personnel technique supplémentaire et garantir la performance en offrant au staff les perspectives de carrière stimulantes, notamment la transformation des contrats du personnel temporaire méritant tant nationaux qu’expatriés. Le personnel de la Représentation devra en outre bénéficier de programmes de formation continue organisés autant sur le plan local qu’international pour pouvoir améliorer ses performances. Cette formation pourra aussi s’étendre aux principaux interlocuteurs de l’OMS au niveau des ministères en charge de la santé. 7.1.2 Implications budgétaires Etant donné que le montant du budget régulier actuel ne peut pas couvrir tous les besoins exprimés dans ce document, une mobilisation de ressources additionnelles sera nécessaire pour permettre à l’OMS d’honorer ses engagements dans la mise œuvre des activités relatives aux axes stratégiques définis. 7.2. Bureau Régional et Siège AFRO et le Siège doivent apporter leur appui dans la mise en œuvre des trois axes stratégiques retenus. Cet appui se fera sous forme d’apports financiers supplémentaires, de mobilisation de l’assistance technique extérieure et de fourniture de directives et de la documentation. Dans ce cadre : Le Bureau régional doit spécifiquement aider : à la mobilisation de ressources complémentaires au renforcement des compétences des membres du staff du bureau pays et des responsables nationaux en les invitant aux ateliers et réunions internationaux à l’amélioration des connaissances des membres de l’équipe pays à travers les briefings périodiques dans leurs domaines de compétence en vue d’adapter leurs capacités techniques aux changements intervenant aux niveaux national, régional et mondial. 30 Le Siège doit, quant à lui, mettre l’accent sur : la facilitation de la création des nouveaux postes au niveau du pays l’ affectation de ressources financières additionnelles l’appui technique en synergie avec le Bureau régional l’ harmonisation des procédures et cycles de programmation avec les autres agences du Systèmes des Nations Unies. 8. SUIVI ET EVALUATION L’Agenda stratégique de la SCP sera concrétisé par le Budget Programme et les Plans d’action biennaux grâce au processus gestionnaire normal de l’OMS. Le Bureau de l’OMS dans le pays définira des résultats escomptés adéquats, ainsi que les cibles, les principales étapes et les indicateurs de base et de performance nécessaires pour mesurer l’évolution du Budget Programme et des plans d’action biennaux. La mise en oeuvre des plans d’action biennaux sera soumise au processus d’évaluation semestrielle de l’OMS qui comprend l’examen semi-annuel, l’évaluation à mi-parcours et l’évaluation biennale. Par ailleurs, un réseau d’appui à la SCP faisant intervenir les trois niveaux de l’Organisation, le Ministère de la Santé et certains grands partenaires examinera et évaluera la Stratégie de coopération avec le pays pour en mesurer l’impact et déterminer les ajustements éventuellement nécessaires ou le fera au moins 6 mois avant la fin de l’année indiquée sur le document. Les éléments constitutifs de l’agenda stratégique, les principaux objectifs, le calendrier d’exécution et le cadre indicatif des ressources figurent dans le tableau présenté en annexe. 9. CONCLUSION L’élaboration de la stratégie OMS de coopération avec les Comores coïncide avec un moment privilégié, celui de la mise en place des nouvelles institutions politiques du pays, éléments essentiels pour une coordination et une collaboration accrues entre les diverses structures en charge de la santé tant au niveau de l’Union qu’au niveau des Iles Autonomes. Ainsi, l’appui institutionnel au système de santé, identifié comme axe stratégique devra permettre à l’OMS de mieux jouer son rôle de conseiller technique de haut niveau en tenant compte de l’appui des autres Agences et de ses avantages comparatifs. Cet axe ainsi que les deux autres - renforcement de lutte contre la maladie, et réduction de la mortalité maternelle et infantile - vont guider la coopération technique entre l’OMS et l’Union des Comores à travers la révision du plan de travail 2004-2005 et l’élaboration des plans de travail 2006-2007 et 2008-2009. La mise en œuvre de cette stratégie impliquera un renforcement des capacités du Bureau en ressources humaines et financières ; elle nécessitera également une implication accrue du Bureau Régional et du Siège. 31 Références bibliographiques 1. Document de stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté. – Moroni : Commissariat Général au Plan, 2003. 2. Rapport mondial sur le développement humain. – Moroni : PNUD, 2003. 3. Plan Cadre pour l’assistance des Agences du SNU au Développement des Comores, 2003-2007. – Moroni : ONU, 2002. 4. Programme Général de Travail (PGT) 2002-2005. – Genève : OMS, 2001. 5. Une stratégie institutionnelle pour le secrétariat de l’OMS (document EB105/3). 6. Résultat provisoires du Recensement 2003. – Moroni : Commissariat Général du Plan, 2003. 7. Rapport National sur le Développement Humain, Comores 2001. – Moroni : PNUD, 2001. 8. Source : EPT 2000 (sauf données 2002 : UNICEF) 9. Accord Cadre pour la Réconciliation aux Comores, Fomboni, le 17 février 2001 10. Avant-projet de constitution de Constitution du Nouvel Ensemble Comorien, (3 août 2001) 11. La Pauvreté aux Comores : Concepts, mesure et analyse, 2000. – Moroni : PNUD/BIT, 2000. 12. OMS : Rapport sur la santé dans le monde, 2003 13. Politique Nationale de Santé (PNS), février 2004 14. Rapport d’activité OMS 2002-2003. 15. Aide-Mémoire de la Mission de supervision du Projet Santé III : janvier 2004 16. Rapport Evaluation du secteur pharmaceutique, Juillet-août 2003. – Moroni : OMS, 2003. 17. Rapport PNLS. – Moroni : PNLS, 1998 18. Rapports annuels de la Banque Centrale - Moroni : OMS, 2000, 2001, 2002. 19. Rapports annuels du Trésor public 20. Rapport d’enquête réalisée au niveau des laboratoires de références des Centre Hospitalier Régionaux de El-Maarouf et Hombo. 21. Enquête qualitative sur le 1ère passage du traitement de masse contre la filariose lymphatique (20 février au 20 avril 2003) : rapport de consultation. – Moroni : OMS, 2003. 22. Enquête à indicateurs multiples -MICS 2000. – Moroni : DGP, 2000. 23. Etats Généraux de la santé, 2001. 24. Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) perspectives an 2010, décembre 1993 25. Système du Coordonnateur Résident des NU: Analyse commune de la situation de développement de l'Union des Comores, Février 2002. 26. Ministère d'Etat, Ministère des Affaires Sociales et des Réformes Administratives: Rapport général sur l'évaluation des systèmes de surveillance, de préparation et réponse aux épidémies aux Comores, juillet 2003 27. Programme d’Investissement Public, 2000-2002 : Exécution financière 1999 28. Programme d’Investissement Public (PIP), 2000, 2002, 2003 32 29. Programme d’Investissement Public (PIP) 2004 30. Union des Comores : Programme Triennal d’Investissement 2003-2005, mai 2002 31. Programme annuel du groupe thématique ONUSIDA, 2004 32. Programme de Pays pour les Comores 2003-2007, 16 juillet 2002. – Moroni : UNFPA, 2002. 33. Programme de Coopération UNICEF/Union des Comores 2003-2007. 34. Document de plaidoyer pour la lutte contre le VIH/SIDA : Projection des impacts épidémiologiques du VIH/SIDA aux Comores : Période 2000-2018, août 2003 35. La Santé mentale en population générale en France et dans l’Océan Indien ; Images et Réalités : Rapport de recherche pré enquête et enquête pilote 1996-1998 : EPSM/INSERM/OMS 36. Programme National de Lutte contre la Cécité, période 2005-2012 . 33 Annexe I : Processus détaillé d’élaboration de la SCP-Comores Dans le cadre du renforcement de son appui aux pays, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), à travers son conseil exécutif, a initié en 2000, une stratégie institutionnelle de coopération avec les pays. L’équipe d’AFRO chargée d’appuyer ce processus aux Comores était composée du Dr André Ndikuyeze, WR Madagascar et du Dr P.Malick Sylla, PEV/OMS-Guinée. Monsieur Xavier Descarpentris, EGB/GPR/OMS/Genève s’est joint à l’équipe lors de la deuxième mission. La méthodologie adoptée aux Comores a largement fait place à des entretiens avec les responsables nationaux et les partenaires et à des ateliers de travail qui ont permis une large participation des acteurs des différents niveaux. Préparation de la première mission d’appui : Le processus a débuté par un briefing du Ministre des Affaires sociales et des Réformes administratives par le Représentant de l’OMS, suivi d’une lettre officielle précisant l’objet de la SCP et le programme de travail. Le Ministre s’est montré favorable et disponible pour l’élaboration de cette stratégie de coopération. Un groupe d’experts nationaux composé des responsables des structures principales de la santé aux Comores et des partenaires au développement a été officiellement mis en place pour accompagner le processus. Une séance de briefing de ce groupe d’experts et des partenaires a été organisée par le Représentant de l’OMS. A l’issue de cette séance, les partenaires et les experts nationaux ont reconnu la nécessité de cette stratégie et se sont engagés à participer pleinement à son processus d’élaboration. Un atelier de préparation de la première mission d’appui a ensuite été organisé par le bureau de l’OMS avec la participation active du groupe d’experts nationaux. Cet atelier a permis de collecter les informations essentielles suivant le canevas de présentation de la SCP. Il a été animé par les membres de l’équipe pays OMS sous la direction du Représentant de l’OMS. Déroulement et résultats de la première mission d’appui : La Mission d’appui d’AFRO a séjourné aux Comores du 3 au 13 mai et a rencontré les responsables nationaux et les partenaires au développement du secteur de la santé (Ministère des Affaires sociales et des Réformes Administratives, Ministère des Affaires étrangères, Ministère des Finances, Commissariat au plan, PNUD, UNICEF, UNFPA, Ambassade de Chine, Agence française de développement, Coopération française, Croix Rouge comorienne, ASCOBEF). Les résultats de ces rencontres et de l’atelier de préparation ont été exploités pour l’organisation d’un atelier plus élargi regroupant les représentants des îles autonomes, ceux du niveau central et les principaux partenaires. Au cours de cet atelier, une séance de brainstorming a permis de compléter l’analyse de la situation à travers un échange approfondi sur : les défis de santé et de développement de l’Union des Comores le flux, les instruments et les mécanismes de coordination de l’aide extérieure 34 le programme actuel de coopération de l’OMS L’équipe OMS pays et les membres de la mission d’appui d’AFRO ont exploité les résultats de cet atelier et des rencontres avec les responsables nationaux et les partenaires pour rédiger le première version du document de stratégie de coopération entre l’OMS et les Comores. A partir de l’analyse approfondie de la situation, les défis majeurs auxquels le pays est confronté dans le secteur de la santé ont été identifiés. Tenant compte des avantages comparatifs de l’OMS et de ses fonctions d’appui aux pays, trois axes stratégiques ont été retenus pour la période allant de 2004 à 2008. Il s’agit: de l’appui institutionnel en vue du renforcement du système de santé de la prévention et la lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles de la santé maternelle et infantile Activités entreprises après la première mission d’appui : La première version de la SCP a été ensuite largement distribuée à tous les partenaires impliqués dans le secteur de la santé pour observations, commentaires. Il a été ainsi amélioré et transmis à AFRO et au Siège dont les remarques et commentaires ont été également pris en compte dans l’amélioration du contenu des 5 premières sections du document. Déroulement et résultats de la deuxième mission d’appui : La mission d’appui qui s’est déroulée du 28 juin au 10 juillet 2004 a commencé par une réunion de travail de la mission AFRO avec l’équipe OMS Comores pour discuter de l’agenda de la mission et procéder à la répartition des tâches . Une autre réunion avec le groupe des experts nationaux a permis d’analyser et de réviser les sections 1à 5 du document SCP; elle a été précédée d’une rencontre avec le Ministre des Affaires sociales pour définir l’état d’avancement de l’élaboration du document SCP et le but de la deuxième mission. Après avoir obtenu un consensus sur les axes stratégiques retenus avec le groupe des experts nationaux, l’OMS Comores a organisé un atelier de deux jours regroupant des participants de différentes îles et axé sur des travaux de groupe autour des problèmes, des défis et des axes stratégiques, notamment de leur contenu et des implications pour l’OMS. L’équipe OMS/AFRO et celle du Bureau pays ont ensuite procédé à la synthèse des travaux de groupe, à la mise à jour des section 6 à 8 et des annexes du document. Une présentation du document a été faite au Ministre des Affaires sociales et des réformes administratives. Les commentaires issus des discussions ont été pris en compte lors de la finalisation du document de SCP. Les dernières activités de cette deuxième mission ont porté sur la réflexion sur les implications pour l’OMS et surtout sur divers aspects de mise en œuvre effective de la stratégie de coopération : élaboration du Plan indicatif de la SCP , évaluation du processus SCP, répartition des tâches entre les membres de l’équipe pays pour l’amélioration de la qualité du document final. Un calendrier de suivi de la deuxième mission devant aboutir à la finalisation et à l’envoi du document SCP par le Bureau OMS/pays au bureau régional et au siège de l’OMS à Genève a été établi. 35 Annexe 2 : Liste des personnes rencontrées Ministère des Affaires Sociales et des Réformes Administratives. Mr Ali Mohamed SOILIHI, Ministre des Affaires Sociales et des Réformes Administratives Mr Fouad MOHADJI, Secrétaire général du Ministère des Affaires Sociales et des Réformes Administratives ; Mr Chaibou Abdou BEDJA, Conseiller technique Dr Hissani ABDOU BACAR, Directrice Nationale de la santé par intérim Ministère des Affaires étrangères : Mr Ismail CHANFI, Secrétaire général du Ministère des Affaires Etrangères, Mr Ibrahim SOUEF, Directeur de cabinet du Ministre des Affaires étrangères, Mme Loulou SAID ISSILAMOU, Chargée de l’information au Ministère des Affaires étrangères Ministère des Finances, Mr. Maoulana CHARIF , Ministre des finances Commissariat au Plan UNICEF Mr.Younoussa BEN IMANI , Commissaire au Plan Dr Aloys KAMURAGIYE, Représentant délégué de l’UNICEF aux Comores PNUD : UNFPA : Mme Giuseppina MAZZA Mr Youssouf MBECHEZIi Mr Boina ISSA Mme Batoul OUSSEINE Assistante au Représentant de l’UNFPA Mr Dajamalddine MOHAMED, Expert National Dr Mahamoud SAID, Expert National Agence Française de Développement (AFD) ; Mr Jean-Louis ROUSSELOT, Directeur Mme Laura MARCONNET, chargée d’études Coopération Française, Mr Pierre POLI, Attaché de coopération. Croix Rouge Française et Croissant Rouge comorien: Mme Ania MOHAMED ISSA, Responsable du volet santé Ambassade de Chine : Son excellence Zhao CHUNSHENG, Ambassadeur de la Chine aux Comores, Mr Shao YUZHOU , Secrétaire général de l’Ambassade de Chine Association Comorienne pour le Bien Etre Familial (ASCOBEF) Mr Ali SAID SALIM, Directeur exécutif de l’ASCOBEF 36 Annexe 3 : Participants aux ateliers. Ord. Nom et Prénoms Fonction/Lieu 1 Dr Mahamoud SAID FNUAP 2 Dr Saïnda MOHAMED Coordinatrice Nationale /PEV 3 Dr Ahmed MOHAMED DAROUECHE Chirurgien dentiste / CHN 4 Mme Oumrati HARIBOU DSG/Mohéli 5 Dr Youssouf AHAMED DJAMANI Directeur Service Santé Militaire 6 Mme Mariama HAIDAR DSF 7 Mme Maïmouna HALIDI DGS 8 Mme Hadidja ABDOU ALLAOUI Direction de la Santé Anjouan 9 Dr Kkélifa MEJDI. PNUD 10 Dr Hissani ABDOU BACAR DNS/ MAS-RA 11 Dr Ahamada ALY GODA Dir. Gén. de la Santé/Ngazidja 12 Dr Moussa MOHAMED Coordinateur National /Palu 13 Mme Ania MOHAMED ISSA Croissant Rouge/Croix Rouge 14 Dr Mbaé TOYB Paludisme /ASCOBEF 15 Mme Camaria ABDOU Direction de la Santé/Anjouan 16 Mr Ouledi AHMED Projet Santé III 17 Mr Hamidou BOUNOU SAID CHN El Maarouf 18 Dr Fazul AHAMADA Laboratoire EL Maarouf 19 Mr Ali KARANI AHAMADA CHN/ EL Maarouf 20 Mr Xavier DESCARPENTRIS EGB/GPR OMS/Genève 21 Mme Maïssara ALY MFAOUME HIP/OMS 22 Mme Hadidja ABOUBACAR Direction de la Santé/Mohéli 23 Dr Affane BACAR Dir. Gén. de la Santé/Anjouan 24 Mr Fouad MOHADJI Secrétaire Général/MAS-RA 25 Mme Hafsoita HAMADA Point Focal PCIME 26 Mr Mohamed MLINDASSE Sys. Nat. Information Sanitaire 27 Dr Saïd ALI MBAE UNICEF 28 Mr Misbah MOHAMED PNAC 29 Mr Jean YOUSSOUF Coordinateur National /PNLS 30 Dr Gayibor A HILLA DPC/OMS 31 Mr Abdramane MAIGA MPN/OMS 32 Mr Massoundi ALBASSE DAF Ministère de la Santé Ngazidja 33 Mme Sett Fatima TADJIDDINE Direction Santé de la Production 37 34 Mme Hadidja BOUCHRANE Direction de la Santé/ Anjouan 35 Mr Mohamed MOILIMOU TOILOUTA 36 Mr Ahmed MOHAMED AHMED SG Ministère de la Santé/ Ngazidja Chargé de la coordination de la coopération avec le SNU, Commissariat Général au Plan 37 Mr Saïd HASSANI MOHAMED Directeur PNAC 38 Mr Saïd ABDOU Coord. Secourisme/ Croissant Rouge 39 Mme Rahamatou SILAI PNLP 40 Mme Thérèse GUISSOU ADM/OMS 41 Mr Chaïbou BEDJA ABDOU Conseiller Technique Santé 42 Dr Isslame ABDALLAH Pédiatre CHN El Maarouf 43 Dr Aboubacar MZE MBABA PNLTL 44 Dr Nassuri AHAMADA MAL/OMS 45 Dr El Badaoui MOHAMED Directeur des Pharmacies 46 Mr Fatihou OITHIK Directeur des Programmes Mohéli 38 GRANDES ACTIONS RESULTATS ATTENDUS Renforcement des capacités techniques du personnel de santé des différentes catégories 15 cadres formés en santé publique ou en économie de la santé 15 cadres formés dans les spécialistes médicales prioritaires formes et opérationnels sur le terrain Contribution à l’amélioration Qualité des soins prodigues a chaque niveau améliorée du plateau technique, à la maintenance des équipements et à la promotion de l’assurance de qualité Capacités technique de la DLP renforcées Appui à la mise en œuvre de Accès facilite a des la politique pharmaceutique médicaments de qualité Appui institutionnel au L’obtention d’un consensus Politique nationale validée, sur la révision et l’adoption diffusée et mise en oeuvre système de santé: de la politique nationale de Santé et les outils de sa mise en oeuvre AXES STRATEGIQUES Annexe 4 : Plan indicatif et cadre des ressources X X X X X X 2005 X X X X X X 2006 X X X X X 2007 X X X X X 2008 CHRONOGRAMME X X X X X 2009 255 000 360 000 38 000 600 000 55 000 235 000 TOTAL 255 000 360 000 38 000 100 000 52 500 235 000 0 0 0 500 000 2 500 0 Montant a Montant recherche disponible r BUDGET Mutuelles de santé opérationnelles au niveau des communautés et prise en charge des indigents assurée Promotion des mutuelles de santé et développement de mécanismes de prise en charge SOUS TOTAL Interventions des différents partenaires harmonisées et facilitées Renforcement de la coordination Encadrement pédagogique et équipement disponibles a l'EMSP Participation à des formations de courte durée et à des réunions et conférences internationales X X X X X X X X X X X X X X X X 3 261 000 135 000 183 000 1 300 000 100 000 0 0 1 237 000 0 1 1 521 500 1 739 500 135 000 183 000 63 000 100 000 L’adaptation des stratégies globales et régionales de lutte contre les maladies prioritaires plus particulièrement : Appui à la réduction de la morbidité et de la mortalité liées aux maladies transmissibles et non transmissibles La mise en place d’un système de surveillance intégrée et de réponse aux épidémies et aux conséquences sanitaires des catastrophes naturelles portant sur : GRANDES ACTIONS AXES STRATEGIQUES l'eau est traitée et sa qualité est régulièrement contrôlée au niveau de toutes les îles Fourniture de médicaments, de réactifs de laboratoires aux programmes (paludisme, VIH/Sida – mise en œuvre initiative 3 x 5, filariose, etc…) Capacités des laboratoires pour le diagnostic des maladies sous surveillance (Maladies cibles du PEV, Paludisme, Choléra, IST/VIH/SIDA…) renforcées Politiques , programmes, fiches techniques , guides sur les maladies non transmissibles élaborés et diffuses Politiques , programmes, fiches techniques , guides sur les maladies transmissibles élaborés et diffuses RESULTATS ATTENDUS X X X X X 2005 X X X X X 2006 X X X X X 2007 X X X X X 2008 CHRONOGRAMME X X X X X 2009 150 000 1 500 000 500 000 300 000 195 000 TOTAL 105 000 1 162 000 500 000 300 000 195 000 2 45 000 338 000 0 0 0 Montant Montant a disponible rechercher BUDGET SOUS TOTAL Comportements et attitudes Renforcement de la promotion de la santé par : favorables a la santé vulgarises Le contrôle et la surveillance des aliments sont assurés Prise en charge des urgences et épidémies assurées Services de prévention (appui au PEV de routine et aux vaccinations supplémentaires) renforces. X X X X X X X X X X X X X X X X X X X 3 820 000 750 000 50 000 125 000 250 000 3 172 000 750 000 25 000 25 000 110 000 3 648 000 0 25 000 100 000 140 000 GRANDES ACTIONS TOTAL GENERAL SOUS TOTAL Renforcement du système de référence Amélioration du plateau technique en matière de la santé de la reproduction et de la stratégie de la Prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME) La réduction de la Renforcement des mortalité maternelle et compétences techniques infantile des prestataires des services AXES STRATEGIQUES Un cadre d’accueil pour la prise en charge des problèmes sexuels et reproductifs des jeunes mis en place. Formations sanitaires équipées en moyens de communication (y compris les radios) et en moyens de transport pour les urgences PCIME mise en oeuvre correctement dans toutes les formation sanitaires et au niveau des communautés Feuille de route comorienne correctement mise en oeuvre Compétences techniques des prestataires améliorées RESULTATS ATTENDUS X X X X X 2005 X X X X X 2006 X X X X X 2007 X X X X X 2008 CHRONOGRAMME X X X X X 2009 8 381 000 1 300 000 75 000 25 000 250 000 750 000 200 000 TOTAL 4 926 000 232 500 50 000 25 000 35 000 35 000 87 500 4 3 455 000 1 067 500 25 000 0 215 000 715 000 112 500 Montant Montant a disponible rechercher BUDGET
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